Mutations de l’expression philosophique en milieu incontrôlable

Analyse de divers procédés formels identifiés sur des sites découverts sur Internet en vue d’une utilisation en philosophie, assortie de suggestions d’utilisation de ces procédés.

Par

Mathieu Gauvin

Avant-propos

Tel que vous le voyez, le texte est figé, il fut complet à un moment bien précis. Le réseau Internet, quant à lui, est en expansion continuelle, des nouveautés y font apparition journellement, certains liens périssent aussi, d’où le titre très imagé de ce document : Mutations de l’expression philosophique en milieu incontrôlable. Ce texte est-il pour autant destiné à la corbeille sous peu, parce que tout ce qu’il pointe d’étonnant et de révolutionnaire sera devenu monnaie courante, ou pire, obsolète dans quelques années?

Non. Ce texte restera pertinent : on y retrouvera toujours un parfum de fraîcheur, parce que l’étonnement communique toujours du plaisir : remarquez combien on sourit devant la naïveté des enfants. De même, on sourira un jour à la lecture de ce texte et on se demandera comment on a pu rêver de tel ou tel développement à partir de ce qu’on voyait.

Les sites identifiés ici pour leurs qualités formelles ont presque tous, sauf exception, une quelconque prétention en philosophie. Ils sont rarement la création d'infographes ou de spécialistes des arts visuels souhaitant que nous admirions leurs créations. Notre préoccupation première était de voir ce que les philosophes et les passionnés de philosophie ont fait. Les suggestions (portant majoritairement sur la forme de l’expression philosophique) qui parsèment cette analyse de procédés sont pour la plupart très concrètes, réalisables. Nous aurions pu imaginer des développements dignes de la meilleure science-fiction, mais nous avons souhaité nous inspirer surtout de ce qui existe déjà et qui mérite d’être amélioré, mélangé aux autres possibilités, et qui est du domaine du possible pour les créateurs d’aujourd’hui et d’un futur assez proche.

Ce texte contribuera peut-être à atténuer les craintes, souvent éprouvées par les philosophes, face aux documents à prétention cognitive qui se trouvent sur Internet. Il suscitera peut-être aussi le désir d’utiliser ces procédés et de les améliorer, et stimulera ainsi chez certains l’ambition d’inventer, d’innover en matière de philosophie dans ce réseau en ébullition.

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